Chers amis,
J'ai eu le grand bonheur de parcourir plusieurs centaines de récits d'EMI, en portant tout spécialement l'attention sur les innombrables scénarios de « passages » que l'on y trouve généralement. Une chose est de lire quelques extraits d'EMI, souvent abondamment commentée, dans la littérature qui leur est dédiée, une autre de lire les centaines de témoignages complets sur le site de la NDERF. Bien que les études et les livres sur les EMI soient irremplaçables, j’ai eu le sentiment à travers ces heures de lecture d'avoir été en prise directe avec la matière vivante de ce phénomène autant étrange que surprenant. Cette expérience d'immersion change la donne, elle fait passer du domaine de la question hypothétique à celui de la conviction absolue, que nous avons bien affaire ici à un phénomène réel. Ce qui fait que le mental rationnel, accablé par tant de preuves irréfutables, cède le terrain pour admettre l'évidence, et nous faire entrer de plain-pied dans cette nouvelle réalité. Le voyage n'est pas décevant, bien au contraire il est, comme nous allons le voir, fabuleux !
L'enquête a porté cette fois-ci sur ce qui est souvent dénommé dans la littérature spécialisée et les médias : « l'épisode du tunnel ». Il englobe en fait tous les scénarios de « passage », ou de « traversée » d'un monde à un autre, dont font presque toujours état les récits de NDE. La présente étude a fait clairement apparaitre au moins six grandes catégories de scénarios de passage de ce plan terrestre à une autre dimension. Mais avant de développer ce nouveau chapitre, récapitulons ce qui se produit généralement juste après l'état de choc traumatique et de perte de conscience, de coma ou de mort clinique momentanée :
- La conscience a la nette perception de sortir du corps physique. (Comme lorsque l'on se dévêt d’un manteau, comme une main que l'on retire d'un gant, un mouchoir de soie que l'on tire de sa poche, etc.)
- Nous réalisons alors que nous sommes bien vivants, dans un autre corps, avec toute notre conscience.
- Nous prenons conscience que nous sommes dans un corps de nature différente, et qui a souvent la même apparence que celle que nous avions sur Terre.
- Ce nouveau corps est affranchi de toute maladie, handicap ou mutilation terrestre.
- Nos facultés psychiques et nos sens se trouvent décuplés à un point jamais égalé.
- Nous réalisons immédiatement que mourir n'est pas mourir, mais renaître et vivre !
- Nous faisons l'expérience que la mort n'est pas douloureuse, mais au contraire infiniment plaisante.
- Nous la vivons comme une libération, souvent par-delà même nos liens et nos attachements humains. Elle procure un état de paix de bien-être immense.
- Nous pouvons voir toutes les personnes qui nous environnent et qui interviennent autour de nous (secouristes, équipe médicale), mais aussi nos proches, parents, partenaires, enfants, amis, selon notre désir.
- Nous pouvons entendre leurs paroles, mais également percevoir la moindre de leur pensée, émotion ou intention. Par contre nous ne pouvons ni nous faire voir ni nous faire entendre d'eux, sinon qu'intérieurement.
- Nous pouvons percevoir le moindre détail de notre environnement terrestre, parfois la texture même des objets qui nous entourent, et jusqu'à la structure moléculaire et atomique de la matière, mais nous ne pouvons plus physiquement agir dessus, elle est devenue pour nous comme transparente.
- Le sentiment de réalité qui accompagne toutes ces expériences est au-delà de tout ce que nous avons pu vivre auparavant. En un mot les choses y sont vécues comme ayant été plus réelles que cette réalité même.
- Cette expérience, même partielle et très courte, laisse un souvenir indélébile à ceux qui l'ont expérimenté. Ils ont la profonde conviction que la mort n'existe pas, qu'elle n'est en réalité qu'un passage dans une autre dimension de vie et de conscience.
Soulignons que, compte tenu de la grande diversité d'expériences, cette liste reste relativement incomplète. Nous pourrions ajouter par exemple : que la conscience sort du corps par le haut de la tête et s'y réincorpore par la même voie ; que beaucoup de EMistes se retrouvent d'abord au-dessus de leur corps, au plafond, dans un des coins de la pièce, avec une vision à 360°, etc. Mais ces éléments sont moins souvent mentionnés que ceux de la liste précédente. En effet, ceux-ci sont, dans l'ensemble de tous ces récits, suffisamment récurrents et cohérents pour qu'il soit possible de nous en faire une image assez certaine. Ces premiers éléments d'information sont déjà considérables en eux-mêmes. L'image que nous avions de la mort s'en trouve déjà complètement transformée. Pourtant, ils ne font que marquer la toute première étape de ce processus ! Celui de la perte de conscience, et de la « décorporation » qui en résulte, et des tout premiers instants qui leur succèdent.
Nous voici donc morts, et pourtant plus vivants que jamais, mais dans un deuxième corps, et avec une conscience accrue, et dans une autre dimension de cette réalité, encore très proche du plan terrestre. C'est à ce moment que se produit la deuxième phase, dite du « tunnel », que nous devrions plus justement nommer phase du « passage ».
J'ai dans cette enquête tout d'abord été frappé par l'incroyable récurrence du thème du tunnel, le plus souvent indissociablement lié à celui d'une mystérieuse lumière. À peine passé de l'autre côté, ou après un temps plus ou moins long, nous voici tout à coup aspirés, propulsés, volontairement ou involontairement, à travers ce qui est souvent décrit comme un tunnel s'ouvrant à l'autre bout sur une grande lumière. Mais attention, comme nous allons le voir cet épisode peut prendre aussi une infinité de formes différentes selon les récits. En fait, on réalise très vite que chaque récit d'EMI est toujours unique en soi. En même temps, toutes ces expériences présentent tant d'éléments de récurrences thématiques, qu'il est possible d'en dégager une image d'ensemble suffisamment cohérente pour être certaine.
Nous allons à présent évoquer un certain nombre de scénarios de « passage », classés dans six catégories différentes :
1. De l'ombre à la lumière.
2. Le tunnel dans tous ces états.
3. Ascension.
4. Autres scénarios de passage.
5. Enfers.
6. Instantanéité. J'ai répertorié pour cette étude une centaine de témoignages, qui occupent plus de 25 pages de notes. Afin d'éviter une trop longue énumération, je ne citerais ici que quelques exemples pour chaque catégorie. J'ai choisi chacun de ces extraits parmi des dizaines, en fonction de leur représentativité, mais aussi pour leur qualité, et pour les précieux éléments d'informations complémentaires que nombre d'entre eux nous apportent. Les chiffres qui suivent chaque titre de chapitre font état du nombre de témoins compté pour chacune de ces catégories.
1. De l'ombre à la lumière. (10)
Le passage de l'ombre à la lumière est un scénario des plus fréquent, et si l'on y ajoute celui des nombreuses visions de tunnels « sombres et obscurs » on ne peut être que fortement interpelé par la fréquence de ce thème qui fait tout de suite penser au mythe de la caverne de Platon. Ce qui pourrait laisser supposer que ce mythe, plutôt que d'être une parabole de l'accès à la véritable « Sophia », pourrait plutôt être à l'origine une expression archétypale de ce qui advient au cours d'une EMI ! Mais ceci est un autre chapitre que nous approfondirons ultérieurement. Afin d'illustrer ce grand thème de passage ténèbres / lumière, nous allons commencer avec trois témoignages tout à fait époustouflants :
« Je me souviens avoir paniqué, avoir reculé, puis m’être tout à coup retrouvée sur le macadam, gisant face contre terre. En levant les yeux, j’ai cru que j’allais bien. Je ne ressentais pas de douleur, et je ne me souvenais aucunement de la chute. J’ai essayé de me relever, et j’ai eu alors la sensation étrange d’un grand poids sur l’épaule gauche. J’ai baissé les yeux pour regarder mon bras, il pendait par quelques tendons à ce qui avait été mon épaule, les os étaient tous apparents. Puis le sang a jailli, de grands jets de sang cramoisi se figeant sur le sol comme du porridge. Les nuages sont devenus multicolores, comme un arc-en-ciel. J’ai ensuite commencé à perdre la vue, exactement comme quand on tire les rideaux d’une scène de théâtre. C’était l’obscurité totale, avec un petit point de lumière blanche au centre, ce point s’est mis à grossir de plus en plus, jusqu’à ce devenir une masse extrêmement brillante et aveuglante qui m’a enveloppée. J'étais dans le contentement, sentant la chaleur, l’amour, la paix et la sérénité. Le sentiment de ne pas vouloir repartir était écrasant. Je le décrirais comme ce que ressent un bébé dans le ventre de sa mère, sécurité, amour, et enthousiasme pour ce qui va se passer ensuite. »
(NDERF Ashley.)« À partir de ce moment-là, j’ai pensé que j’étais mort ! Je me suis simplement laissé aller, dans mon cas il n’y a pas eu de tunnel comme ceux décrits dans les histoires d’EMI que je me souvenais avoir lues dans le passé... Je m’attendais même à voir un tunnel, mais il n’y en a pas eu... Je suis allé dans un endroit obscur sans rien autour de moi, mais je n’avais pas peur. C’était vraiment paisible là-bas. J’ai commencé ensuite à voir toute ma vie se dérouler devant moi, comme un film projeté sur un écran, depuis la petite enfance jusqu’à la vie d’adulte. C’était tellement réel ! Je me regardais, mais mieux que dans un film en 3D, j’étais en effet aussi en mesure d'éprouver les sentiments des personnes avec lesquelles j’avais interagi au cours de toutes ces années. À la fin du film de ma vie, tout est devenu noir pendant un moment, comme au cinéma à la fin de la projection avant qu'on ne rallume les lumières. Dans l’obscurité au loin, j’ai commencé à voir une lumière devant moi. J’étais attiré par elle, mais je me souviens avoir pensé que je pouvais également l’éviter, ou même reculer ! “ PAS QUESTION ! ” me suis-je dit. Je m’en suis de plus en plus rapproché et le sentiment de grande paix est devenu tellement fort, tellement agréable ! Dans la vraie vie, je suis le genre de personne qui aime aller dans les détails pour voir comment fonctionnent les choses. Je ne voulais pas aller trop vite, je souhaitais comprendre ce qui se passait là. Je me suis alors mis à orbiter (c’est le meilleur terme pour le décrire) autour de la lumière. Quand j’ai enfin eu la permission d’entrer dans la lumière, j’ai quasiment pu la toucher, je voulais entrer en elle, mais je me suis retenu afin de voir plus de détails avant d’entrer effectivement en elle. Après un certain temps, je me suis laissé aller et, BOUM ! Ce fut comme une explosion d’amour ! Le sentiment que j’ai éprouvé avant d’aller dans la lumière était FANTASTIQUE, mais c’est encore un sentiment que je peux expliquer avec des mots humains... par contre, à l’intérieur, c’est IMPOSSIBLE. Aucun mot ne peut exprimer ce sentiment. »
(NDERF Roger.)« J'ai vécu mon expérience en 1968, à la suite d'un accouchement qui a mal tourné. Je me suis retrouvée au plafond. C'était la plus grande émotion de ma vie, puisque pour la première fois j'étais consciente d'être une habitante de mon corps. J'ai découvert que je voyais de tous les côtés à la fois. Je me suis vue sur la table d'opération : j'étais encore jeune, mais j'étais incroyablement moche et cadavérique. Je voyais le personnel médical s'agiter dans tous les sens. On criait : « Un flacon, vite ! » Un mois après, une infirmière que j'ai croisée par hasard dans un magasin m'a confirmé que tout ce que j'avais vu et entendu dans le bloc s'était bien produit. Elle m'a aussi avoué que j'avais été cliniquement morte pendant 45 secondes. J'ai pensé à mon mari et mon beau-père, qui étaient tous deux venus à l'hôpital. Instantanément, je me suis retrouvée à leurs côtés dans la salle d'attente – j'ai pris conscience plus tard que j'avais traversé les murs. Je les voyais, mais eux ne me voyaient pas : ils s'agitaient et faisaient les cent pas. À un certain moment, j'ai mis ma main sur l'épaule de mon beau-père et je lui ai traversé le corps. Même si j'avais conscience d'être moi, j'avais aussi cette propriété d'être l'autre, d'une certaine manière. Je me suis retrouvée dans le cœur de mon mari. Après, j'ai été plongée dans un abîme de ténèbres et de silence : le néant à l'échelle universelle. Là, j'ai pris conscience que j'étais morte, mais que j'étais aussi plus vivante que jamais ; j'étais mille fois plus intelligente. Au loin, j'ai vu une petite lumière qui m'a « aspirée ». Cette lumière s'est mise à grandir jusqu'à occuper tout l'horizon. C'était le plus beau moment de ma vie ; je ne peux le décrire que très difficilement à l'aide de mots. J'ai eu la chance d'être élevée par une famille aimante, d'avoir des enfants et un mari qui m'aiment. Pourtant, cet amour n'est rien en face de « l'amour à l'état pur » que je ressentais lorsque j'étais baignée dans cette lumière. J'existais dans un tout, comme un morceau de sucre qui fond dans un océan. J'ai eu l'impression que l'univers se mettait à ma portée sous la forme d'un être que notre cœur connaît – pas Bouddha, Mahomet ou Dieu, mais un être similaire n'appartenant à aucune religion. Il m'a simplement demandé : « Comment as-tu aimé et qu'as-tu fait pour les autres ? » Je me suis rendu compte que je n'avais pas fait grand-chose et je me suis dit que, jusqu'à la fin de ma vie, j'essayerai de changer ça. J'aiderai les gens à croître dans toutes les dimensions d'eux-mêmes. J'ai vu beaucoup de choses. En l'espace de 45 secondes, j'ai vécu des millénaires : le passé de l'humanité ; j'ai vu des civilisations disparues. Je savais que, quand je mourrai, on ne me demandera pas de quelle religion, philosophie ou race je suis, mais qu'on me jugera par rapport à l'amour que j'ai donné. Seule la qualité d'être d'un individu est importante. On m'a montré ce qu'il risquait d'arriver – mais qui n'est pas inéluctable – si l'être humain ne changeait pas : l'environnement, la guerre, le chômage et une violence « gratuite » qui montait. Pour cela, il nous faut grandir en conscience et favoriser le développement d'une conscience intérieure en chacun de nous. Je suis rentrée dans mon corps par la tête, comme on rentre dans une chaussette, et je me suis réveillée. Malheureusement, je n'ai ramené que des bribes de ce que j'avais vécu, j'ai oublié plein de choses. »
(« Quatre personnes discutent de ce qu'elles ont vu après la mort. » Nicole, 75 ans, EMI vécue à 26 ans. Vice : https://www.vice.com/fr/article/bnqab4/ ... -imminente)2. Le tunnel dans tous ces états.Tunnel et Lumière. (6)
« J’ai continué à flotter vers le haut et un tunnel est apparu. Il était magnifique avec une lumière intense à son extrémité. Celle-ci était plus brillante que le soleil, mais ne blessait pas les yeux (elle était blanche et pure). Je savais que je venais de mourir, laissant derrière moi un bébé de 5-6 mois ainsi que mon mari, mais cela ne me préoccupait pas. Je voulais aller dans la lumière, retourner chez moi. Quand je suis entrée dans la lumière, je connaissais tous ceux qui s’y trouvaient, ils étaient tellement heureux de me revoir, ils me souhaitaient la bienvenue. »
(NDERF Wendy G.)Tunnel sombre, obscur. (9 tunnels + 2 couloirs = 11)
« J’étudiais à l’université. Des amis et moi-même nous injections de la Procaïne en intraveineuse. C’était très dangereux, la frontière est extrêmement ténue entre une dose satisfaisante et une surdose éventuellement mortelle. Évidemment, tous les jeunes gens de 20 ans sont immortels... À cet instant, j’ai perdu connaissance, mais je ne crois pas être tombé. Tout à coup, je me suis retrouvé dans un long tunnel très obscur, aussi noir que la poix, étroit, suffisamment haut pour se tenir debout, avec une grande ouverture à son extrémité, plus grande que le tunnel lui-même. Ce qui était vraiment remarquable, c’était une lumière rougeâtre - dorée au bout du tunnel. C’était la plus belle couleur que je n’aie jamais vue, avant ou depuis. Je ressentais une pulsion irrésistible de traverser le tunnel pour aller dans la lumière. J’ai volé pour entrer en elle. C’était tellement stupéfiant, écrasant, c’était comme si... c’est tellement difficile à expliquer, c’était comme si je ne faisais qu’un avec le monde, je savais tout, je sentais tout, j’étais ici et là-bas, c’était comme si je n’avais fait qu’un avec l’univers entier, c’est tout simplement tellement magnifique que les mots ne peuvent l’expliquer. »
(NDERF Lee.)Tunnel lumineux - tunnel de lumière - porte - ouverture. (16)
On m’a emmenée rapidement aux urgences, à partir de ce moment, voici ce dont je me souviens : dévalant (ou remontant) un passage de sons et de lumières, je suis finalement arrivée à son extrémité dans la lumière, où trois magnifiques personnes m’ont accueillie en m’informant qu’elles étaient venues m’aider à traverser. Derrière elles je voyais une grande beauté, des fleurs et des prairies merveilleuses. J’ai répondu que je ne pouvais pas entrer, elles ont souri et répondu que tout le monde y venait, ce à quoi j’ai répliqué : « Même moi ? Alors si c’est le cas, je dois repartir et le dire à tout le monde ! ». En entendant cela elles ont souri et rétorqué : « Mais personne ne va te croire. ». J’ai répondu : « Oh, mais si ! ». Mon mari étant officier dans l’armée de l’air, j’ai eu de la « chance », car un évêque est venu me voir. Je lui ai raconté mon expérience, à mon grand étonnement, il a simplement souri en disant que j’étais sous traitement et que j’avais tout imaginé. Après cela, j’ai cessé d’essayer de le raconter aux gens. Vous voyez, mes merveilleux amis en blanc avaient raison, on ne m’a pas crue. À notre époque, c’est différent, les gens sont davantage prêts à écouter.
(NDERF Mosher.)EMI provoquée par des complications au cours d’une opération de la vésicule biliaire. Il est notable qu’elle se soit réveillée durant l’opération, qu’elle ait ensuite subi un arrêt cardiaque suivi de l’EMI. « J’ai été tirée en arrière, quand je me suis retournée, je me suis retrouvée dans un tunnel sous terre, une porte s’ouvrait en face de moi sur une lumière spectaculaire. Cette lumière était intense, mais ne blessait pas les yeux ! En pénétrant à l’intérieur, elle brillait avec chaleur, amour, connaissance et compréhension. Ce n’était pas seulement mon propre savoir, mais la connaissance de tout, compréhension complète, collective, mais individualisée. Tout avait un sens. Tout était plus éclatant, les couleurs étaient plus lumineuses et profondes. Dès le moment où j’ai pénétré dans la lumière, tout a été serein et en paix. Je me suis alors retrouvée dans une prairie ondulée, luxuriante, couverte de fleurs et d’arbres. J’ai ressenti une présence forte et encore plus merveilleuse. Cette présence possédait une voix profonde qui résonnait, touchant le cœur même de l’âme.
(NDERF Kristy C.)J’ai eu l’impression de traverser le tunnel à la vitesse de la lumière, mais il est vraiment difficile de dire si j’étais immobile alors que les lumières filaient près de moi, ou si c’était moi qui filait le long des lumières. J’ai vu cela comme l’effet d’une transition entre des dimensions. Dans l’expérience du tunnel, il m’a semblé me diriger vers une lumière claire et éclatante qui grossissait à mesure que je m’en approchais. Malgré sa luminosité, elle n’était pas éblouissante... c’était de l’amour et de la chaleur. Elle est devenue énorme et je suis passée à travers elle dans un autre plan d’existence. Il y avait un Être de Lumière avec moi dans le tunnel. À ce moment-là, je savais de qui il s’agissait, mais maintenant je ne pourrais plus vous le dire. Quelqu’un que j’ai connu dans l’éternité. Pas une figure religieuse... peut-être mon ange gardien. Nous avons eu beaucoup de communications télépathiques, mais je ne peux pas vous dire ce qui a été transmis, car il ne s’agissait pas de paroles. Cet Être m’a fait visiter l’au-delà, j’y ai vu beaucoup d’autres êtres de lumière qui vaquaient à leurs occupations. La seule communication dont je me souvienne, c’est que ce n’était pas mon heure. Il me restait encore à faire dans cette vie. Si je choisissais de revenir, on me donnerait accès à un savoir qui m’aiderait dans ma mission. D’autre part, espérant recréer l’expérience, j’ai essayé plusieurs drogues comprenant le LSD, les champignons et l’ecstasy. Ces expériences ont toutes été merveilleuses, intéressantes, intrigantes, fascinantes, mais il y a une grande différence : oui, on parvient à explorer d’autres niveaux de conscience, mais il y a souvent un sentiment de perte de contrôle et de peur qui ne se produit pas pendant une EMI. Avec les drogues, il y a un sentiment d’irréalité, alors qu’avec une EMI cela semble plus vrai que dans la vie. Avec les drogues, c’est plus une expérience qui vous arrive. Avec une EMI on est l’expérience, on vit l’expérience de soi-même, en toute conscience. Les hallucinogènes ont cependant un aspect positif pour ceux qui n’ont pas eu d’EMI, ils leur donnent un aperçu des états modifiés de conscience, ainsi que la notion que nous sommes autre chose que ce qu’on nous a fait croire.
(NDERF Extrait de http://www.BeyondtheVeil.net/nde.html)Je cite ce passage, car - contrairement la théorie qui voudrait que les EMI soient dues à une sorte d'ultime « shoot » hallucinogène - il illustre bien le fait qu'il s'agit d'un niveau d'expérience qui n'a rien à voir avec ce type d'activité neuro cérébrale. Par ailleurs s'il est certain que ces drogues permettent de faire l'expérience « d'états modifiés de conscience », et même dans certains cas d’une supra conscience, elles peuvent aussi sur des sujets fragiles être le déclencheur ou la cause de graves psychoses. Dans leurs contextes traditionnels, ces drogues étaient consommées dans un contexte initiatique avec un accompagnement, et leur prise était toujours l'objet d'un rite cérémoniel. Autant dire que la consommation bien souvent récréative de ces drogues, parfois n'importe où, et n'importe comment, présente de nombreux dangers potentiels. Par ailleurs, j'aimerais souligner qu'une pratique méditative régulière et bien conduite ouvre elle aussi aux états de conscience modifiés, et plus certainement encore que les drogues, aux états de conscience supérieurs. C'est une pratique aussi ancienne et universelle que l'homme, qui a l'avantage d'être naturelle, de ne faire violence ni au corps ni à l'esprit, et de respecter notre rythme d'évolution intérieur. Sans parler de ses effets avérés sur la santé et l'équilibre nerveux, à présent parfaitement prouvés par la science et la médecine.
« Une infirmière s'est rendu compte que quelque chose n'allait pas : j'étais en train de faire une hémorragie. À partir de là, je me suis sentie flotter. Bizarrement, la douleur avait totalement disparu, je ne ressentais aucune peur, aucune angoisse. J'éprouvais un soulagement et un bien-être indéfinissable. J'ai vu une lumière et une personne au début d'un tunnel. En revanche, je ne savais pas si la lumière provenait de la personne ou si c'était le tunnel lui-même qui éclairait. Toujours est-il que cette lumière était éblouissante. Cela dit, elle ne faisait pas mal aux yeux. Elle était plutôt apaisante. Ce qui est vraiment magique, c'est que je n'ai ressenti aucun sentiment négatif. Je savais que je partais, mais je n'avais pas peur ; je savais que tout irait bien pour mes enfants et ma famille ; je ne me sentais pas du tout triste de les laisser – au contraire, j'avais même l'impression que ce n'était pas grave. C'est comme si l’on m'avait “ baignée ” dans l'amour, mais pas celui que l'on connaît sur Terre. Il s'agit d'un amour tellement parfait qu'il n'existe aucun mot pour le décrire. Il touche non seulement votre cœur, mais surtout votre âme. Je savais que la silhouette devant le halo de lumière était une femme, bien que je ne l’aie pas vue entièrement et que j'ignore son identité. C'était une sorte de guide. J'ai croisé son regard, mais pas comme nous le faisons habituellement. Il s'agissait plutôt d'une sorte de vibration lumineuse, de lumière à lumière. Elle m'a simplement dit : “ Non, reste. Ce n'est pas encore le moment. ” Je n'ai pas eu le temps de réfléchir. À la seconde même, je me suis retrouvée dans la douleur de mon corps et je me suis rendormie. J'ai été chamboulée, mais après plusieurs mois, certaines choses me semblaient évidentes. Par exemple, je n'arrive plus à m'énerver et je relativise énormément. Je ne vois que le bon côté des gens. Je sais que cela paraît bizarre, mais je pense vraiment au plus profond de moi que le bonheur est là et advient en ne jugeant pas les personnes et en aimant chacun pour ce qu'il est. »
(« Quatre personnes discutent de ce qu'elles ont vu après la mort. » EMI de Valérie, 47 ans, EMI vécue à 41 ans. Vice : https://www.vice.com/fr/article/bnqab4/experience-de-mort-imminente)Tunnel - revue de vie. (6)
« J'étais âgée de dix ans. Je suis tombé aspiré par un trou d'eau. Je me suis enfoncé sous la surface de l'eau. La panique m'a totalement envahi, je n'étais plus qu'un paquet de peur. Au bout de ce qui me parut durer une éternité, j'ai dû me résoudre à ouvrir la bouche pour respirer. Je savais que j'allais mourir. Il s'est passé quelque chose d'extraordinaire à ce moment précis, peut-être est-ce un effet de mon cerveau, mais je me suis senti apaisé. Plus de peur, plus de panique, rien que le silence avec l'étrange sensation que je pouvais respirer sous l'eau ! J'ai vu également des séquences de ma vie défiler devant mes yeux. Cela ressemblait à de petits films. J'y étais acteur et témoin en même temps. J'ai revécu toutes les émotions de ses bribes de vie de mon enfance. Puis la couleur autour de moi a changé. Tout est passé du vert sombre au bleu clair. Cette couleur tremblotait autour de moi comme une immense tenture ou un voile. J'ai aperçu ensuite une lueur blanche au loin, droit devant moi. J'ai tendu la main vers elle, avec une irrépressible envie de la toucher ou de la rejoindre. Toute mon attention était tournée vers cette lueur. »
(« Les NDE, Expériences de mort imminente. Des témoignages inédits. Un point complet sur l'état de la recherche scientifique actuelle. » Louis Benhedi et Jocelin Morisson, Éditions Dervy, Paris, 2008. Page 24-25.) Tunnel tourbillonnant - tunnel en spirale. (4)
« J’ai écrasé la pédale de frein, ma voiture a dérapé sur 15 mètres dans une tentative d’évitement du véhicule en approche dont le conducteur s’était endormi. Il y a eu un bruit assourdissant, mon souvenir suivant est de m’élever au-dessus de l’accident. En voyant le sol en bas, mon université dans le voisinage et les voitures accidentées, je me suis rendu compte que j’étais hors de mon corps, en train de flotter au-dessus de l’accident. J’ai vu mon corps sans vie écrasé sous le volant. L’atmosphère revêtait une tranquillité, contenait une sérénité rappelant une descente à ski sur une pente montagneuse, isolée de tout bruit sauf celui de la neige se fendant sous les skis. Cela ne reflétait pas seulement la paix, mais sa nature fondamentale qui est la sûreté dans un Amour profond embrassant chaque molécule d’air, normalement invisible. La lumière s’est développée en un tunnel tourbillonnant, assisté par le mouvement magnétique au sein des molécules. Je traversais le tunnel en flottant, je me sentais transparente, voyant et sentant la Lumière et l’Amour Omniprésents embrasant le sein de chaque molécule et de chaque atome. L’expérience de tunnel transitionnel a bientôt été absorbée dans la Lumière Blanche. Cette même énergie magnétique régénératrice dont on fait l’expérience dans le tunnel est fondamentalement l’essence des formes. »
(NDERF Annie.)Tunnel - esprits défunts. (3)
EMI en raison d'une tentative de suicide : Je me suis mise à traverser un tunnel et de chaque côté, j'ai vu les membres décédés de ma famille. Ils se moquaient de moi. J'ai entendu des sonorités très douces, des couleurs rayonnantes qui ne m'éblouissaient pas, et j'avançais vers une lumière blanche très vive au bout de la traversée de ce tunnel. Mon petit frère Philippe, décédé 12 ans plus tôt, m'a pris par la main, et il me souriait en m'emmenant devant la lumière. Une voix forte, mais pas méchante m'a demandé pourquoi je voulais mourir.
(NDERF Virginie R.)Tunnels autres. (9)
Dans un certain nombre de récits, l'épisode du tunnel peut prendre des formes très diverses, celles par exemple d'un couloir, d'un chemin, d'une route, d'un pont, d'une porte, ou de la traversée d'une contrée, d'un ruisseau, d'un fleuve, d'un océan, d'une chaine de montagnes, d'une frontière artificielle ou naturelle, etc. Ces thèmes sont moins fréquents que celui du tunnel, néanmoins très régulièrement attestés. En voici deux exemples :
Zone sombre - montagne.
« J’ai perdu connaissance, et j’ai tout de suite pénétré dans une zone sombre, pas vraiment comme un tunnel (elle ne semblait pas fermée), mais plutôt comme un grand espace. Au bout de l’obscurité, comme en regardant vers l’extérieur au loin, il y avait ce qui semblait être une montagne, et derrière cette montagne se trouvait la plus extraordinaire et magnifique des lumières (les mots que nous connaissons ne peuvent ni décrire ni rendre justice à la beauté de cette lumière). Il y avait une grande sensation de paix et de soulagement, comme si tous les soucis et les responsabilités n’existaient pas ou étaient insignifiants. Je crois que cette lumière, si elle était regardée par un œil humain normal, le rendrait probablement aveugle. Sa beauté, sa grâce, son éclat est au-delà de notre compréhension humaine. Il nous est impossible de décrire, une fois revenu, l’illumination ou les sentiments qui nous consument en voyant ou en étant dans cette lumière. Elle ne peut être vue qu’en esprit. Beaucoup de bonnes choses sont venues à moi. La vie est très belle et j’ai reçu le don de voir cette beauté en chaque infime et insignifiante particule qui existe, de voir à quel point il est facile pour l’humanité de perdre le lien avec le Soi Divin à cause des prétendus besoins et attentes du monde et du « Je ».
Je profite de l'occasion pour citer la remarquable observation qui complète ce récit :
« J’aimerais dire une chose. En tant qu’humains, nous fêtons la naissance d’un nouveau-né. Nous lançons des invitations à la famille et aux amis afin qu’ils soient témoins de l’arrivée du bébé. Bien... mais POURQUOI nous est-il tellement difficile de parler avec un proche, un ami ou même un inconnu, au moment de sa mort, de ce qu’il ressent ? Pourquoi fuyons-nous la responsabilité d’aider les autres vers la transcendance ou la renaissance dans un autre monde, un monde meilleur d’amour, de paix, de joie, de liberté spirituelle ? Je trouve qu’il est mal de notre part de tourner le dos à ceux qui meurent et de leur refuser, si tel est leur choix, de parler de leurs sentiments, quels qu’ils puissent être. Nous ne devrions pas partir, ou parler de la pluie et du beau temps, etc. Ils méritent d’avoir quelqu’un avec qui partager leurs sentiments sur leur lit de mort, ou si vous préférez leur lit de renaissance... quant au nouveau-né qui vient au monde : ce doit être terrible, pour lui, de quitter le ventre de sa mère où il a vécu neuf mois !... Combien ce doit être effrayant !... Et nous nous réjouissons ! »
(NDERF Debra.)Tunnel transparent - étoiles - rayons de lumière.
« Le tunnel était semi-transparent, je voyais des points de lumière pareils à des étoiles lointaines se transformant en rayons de lumière irréguliers, semblables au pinceau des phares d’une voiture qui fonce sur une route en lacets. Ma vitesse a continué à s’accroître jusqu’à ce que la lumière ne puisse plus m’atteindre, j’ai vu que le tunnel décrivait une courbe gigantesque, mais presque indiscernable, pourtant je la décelais. Ensuite, je suis arrivée chez moi. La lumière m’enveloppait, j’étais dans l’éternité, toutes les questions que je posais recevaient instantanément une réponse claire, même si je ne comprenais pas toutes les explications. Je marchais pieds nus sur l’herbe douce d’une prairie ondulée, à peu de distance se trouvait un chêne, il était plus imposant que tout ce que j'ai jamais vu, d’un vert éclatant comme la vie (je pourrais écrire un livre consacré à cet arbre, mais je vais arrêter là). »
(NDERF Stella.)C'est très juste. Il n'est pas de plus grand tabou dans nos sociétés, tout spécialement notre culture française, que celui de la mort ! Il y a aussi la peur.
3. Ascension, vol. (14)
Après les thèmes de passage précédemment décrits vient une troisième catégorie de scénarios, moins fréquents, mais suffisamment récurrent pour valoir d'être soulignés, ce sont ceux d'une aspiration ou d'une montée vers le haut, d’une ascension ou d'un vol, céleste ou cosmique. En voici un des plus remarquables :
« Je croyais être très haut dans l'espace cosmique. Bien loin au-dessous de moi j'apercevais la sphère terrestre baignée d'une merveilleuse lumière bleue (...) Évidemment, je voyais aussi les sommets enneigés de l'Himalaya, mais tout y était brumeux et nuageux (...) Je savais que j'étais en train de quitter la Terre. (...) Le spectacle de la terre vue de cette hauteur était ce que j'ai vécu de plus merveilleux et de plus féerique. Quelque chose de nouveau entra dans mon champ visuel. J'aperçus dans l'espace un énorme bloc de pierre, sombre comme une météorite, qui planait dans l'univers et je planais moi-même dans l'espace. À l'intérieur s'ouvrait le portail d'un temple. Tandis que je m'en approchais, j'avais la certitude d'arriver dans un lieu éclairé et d'y rencontrer le groupe d'humains auquel j'appartiens en réalité. Je saurais ce qui était avant moi, pourquoi j'étais devenu ce que je suis, et vers quoi ma vie continuerait à s'écouler... »
Note : Mon infirmière me dit plus tard : « Vous étiez comme entouré d'un halo lumineux ! » C'est un phénomène qu'elle avait parfois observé chez les mourants.
(EMI du célèbre psychologue Carl Gustav Jung [1875 - 1961] à la suite d'une crise cardiaque, et dont il fit la description dans son autobiographie. Voir l'article : http://messagesdelanature.ek.la/%20nde-%20de-carl-gustav-jung-p119388)
« J’ai eu une grave hémorragie, la mort a été très rapide. Un moment auparavant, je me sentais lourde, souffrante, glacée et angoissée, l’instant suivant, je me sentais comme si quelqu’un avait pris une clé et avait déverrouillé une lourde armure pour me l’enlever. J’étais libre, vivante, dans une chaleur littéralement remplie d’amour. Et j’étais à plusieurs endroits en même temps. J’étais avec mon mari, avec ma mère qui conduisait, j’étais aussi avec mon médecin tandis qu’il roulait vers l’hôpital. Je connaissais chacune de leurs pensées, ce que chacun faisait en cet instant... et j’étais morte. J’étais avec chacune des personnes tandis qu’elles se déplaçaient pour faire ce qui devait l’être. Ainsi, je suis allée avec une infirmière pédiatrique dans les sous-sols de l’hôpital pour chercher du plasma complet... ma capacité d’ubiquité était à ce point. Cependant, j’avais aussi une vue plongeante sur la vallée de San Fernando, comme en avion, jouissant de la vue. Au même moment, je regardais la Terre en bas, on n’était pas encore allé dans l’espace à l’époque. Je ne suis passée par aucun tunnel. En fait, j’ai traversé notre galaxie, continué à travers l’univers... c’était vraiment impressionnant. Je savais que j’étais chez moi. Je savais que j’étais partie d’ici pour aller sur Terre. En ces sept minutes de mort sur Terre, j’ai vécu une durée de 7 semaines, voire plus... C’est aussi net aujourd’hui qu’il y a quarante ans. Je peux fermer les yeux et le revivre à tout moment. Ce fut l’expérience la plus impressionnante, la plus merveilleuse que je n’aie jamais vécu. Le Paradis est très réel... en fait, plus réel que la Terre. L’eau étincelle, mais c’est parce qu’il s’agit d’eaux vivantes. Et les couleurs qu’elles produisent sont impressionnantes. Tout ce qui pousse ici se retrouve là-bas, mais en beaucoup plus beau et très vivant. Quand on pense : “ Comme les eaux sont belles ! ”, ou : “ Comme les arbres sont... ”, ou : “ Comme l’herbe est... ” ils répondent à cette pensée par retour avec accusé de réception d’amour. On sent en soi leur amour envers nous pour les avoir appréciés. Et il n’y a pas seulement la campagne ou les paysages : on trouve la perfection pour toutes les choses que nous avons essayé de créer ou de peindre, ou de construire... ou que nous avons ici sur la Terre et dont nous pensons qu’elles vont nous rendre heureux ou améliorer nos vies. Les grands maîtres et les grands bâtisseurs essayent seulement de reproduire le Paradis ici-bas. Et c’est parfaitement logique. Parce que la Terre a réellement été créée à partir du firmament du Paradis. »
(NDERF Diane C2.)Vol en arrière.
J’étais entraînée en arrière, le visage orienté vers la Terre, mais je ne me souviens pas de l’avoir vue. Je savais que je la quittais. Je n’étais pas « dans un tunnel », c’est le tunnel qui était créé autour de moi par la vitesse incroyable à laquelle je me déplaçais. J’y repense quand je vois les traînées de condensation des avions à réaction dans le ciel. Le réacteur crée la traînée, c’est similaire. Il n’y avait aucune peur dans cette expérience, même si ce qui arrivait à ce moment-là m’était inconnu. Je me suis rendu compte que j’avais quitté mon corps, que j’étais morte. Mais cela m’était égal, j’étais en paix. Je n’ai pas vu de tunnel. Ou s’il y en avait un, il était engendré par la vitesse incroyable à laquelle je me déplaçais. Je voyais des stries en forme de tunnel autour de moi et derrière moi, sous forme de traînées : je créais ces stries et le tunnel par ma vitesse. C’est comme générer des mouvements de particules tandis qu’on les traverse rapidement. C’est difficile à expliquer. Je parie qu’on peut l’expliquer scientifiquement, mais je n’ai pas la moindre idée de la manière de le faire. Quand quelque chose se déplace rapidement, les particules sont peut-être forcées de se déplacer sur les côtés. J’ai beaucoup appris. Nous ne faisons tous qu’un. Nous devrions savourer la vie, totalement. On ne meurt pas. On est libéré après la survenue de la mort physique. Je n’ai plus peur de la mort, et je possède une compréhension exhaustive de la nécessité de vivre la vie. J’ai davantage de respect pour la vie. Je me sais capable d’un amour incroyablement profond, compréhensif, total. Il ne faut pas blesser les autres, ils font partie du même Unique que soi. Il ne faut pas juger, mais chercher à comprendre et aider autrui.
(NDERF Bobbi D.)4. Autres scénarios de passage. (2)
Mentionnons encore quelques scénarios de passage différents :
Passage - barque - lumière.
Hospitalisé d’urgence et opéré à la suite d’une erreur de manipulation lors d’un examen médical, le Père Patrice Gourrier s’est senti mourir : « Je me vois très bien, couché sur une barque avec des bords très plats puisque je pouvais voir la surface de l’eau. Il y avait une légère brume sur l’eau et là, j’ai vu une ombre noire jeter l’amarre. J’avais conscience que je mourais. Ce moment était très paisible. J’éprouvais un sentiment de quiétude et je partais doucement, doucement, vers une grande lumière blanche. »
(« Témoignages de personnes revenues… de la mort. » Magazine Enquêtes autour de la mort.
Témoignages INREES : https://www.inrees.com/articles/Temoignages-de-personnes-revenues-de-la-mort/)Passage mur transparent - fleuve
« Le mur au-delà de mon brancard est devenu transparent et on m’a montré ce qui paraissait être un fleuve qui s’écoulait. Il était argenté et scintillait en coulant. Chacune des gouttes de cette rivière était d’une couleur différente, pourtant elles s’écoulaient ensemble, tel un unique corps aquatique. J’ai compris que les gouttes colorées étaient les expériences de tous ceux qui ont vécu. Les expériences existaient en tant qu’éléments séparés, appartenant cependant au tout. »
(NDERF Wayne H.)5. Enfers. (4)
Voici enfin une cinquième catégorie d'expériences. Il s'agit de ce que la recherche nomme les EMI ou les phases d'EMI négatives, au cours desquelles le sujet vie une véritable descente aux enfers, ou d'une terrible chute ou « traversée » par des mondes infernaux.
« Dominique déclare qu’il s’est mis alors à flotter au-dessus de l’épave de la voiture. D’après ses dires, il est resté en suspension au-dessus du lieu de l’accident assez longtemps pour voir les secours arriver. Il a vu qu’on embarquait son corps dans une ambulance, et alors que celle-ci roulait vers l’hôpital, mon cousin a été pris du pressant besoin de regagner ce corps, il se serait donc mis à « voler » derrière l’ambulance, mais sans parvenir à réintégrer son enveloppe. Au moment d’arriver à l’hôpital, il s’est senti aspiré par un tunnel, mais pas lumineux. Il a repassé tous les évènements de sa vie, et déclare qu’il ressentait l’effet de ses bonnes actions largement amplifiées, et se sentait couvert de honte par les mauvaises. Puis Dominique déclare avoir été en un lieu qu’on pourrait appeler l’enfer. Il flottait un peu au-dessus du sol, et une multitude de personnes accouraient vers lui pour l’attraper et le faire descendre à leur niveau. Le visage de ces êtres était marqué par l’angoisse, la fureur, ils étaient vraiment effrayants. C’est l’expérience la plus terrifiante de sa vie. Une main a retenu mon cousin au moment où il allait tomber et l’a ramené dans le tunnel, avec cette fois, une lumière au bout. Celui qui l’a sauvé était un « être de lumière. »
(NDERF Marie S.)« Des visages grotesques d'animaux sortaient de la boue, grognaient, hurlaient. (...) Ils se transformaient parfois en chants rythmiques à la fois terrifiants et étrangement familiers. (...) Les visages qui sortaient de l'obscurité devenaient affreux et menaçants. (...) Des créatures reptiliennes ou semblables à des vers se pressaient autour de moi. (...) Il y avait une odeur un peu comme celle des excréments, un peu comme celle du sang, un peu comme celle du vomi, une odeur de mort biologique. Plus ma conscience s'aiguisait et plus je m’approchais de la panique. Je n'avais rien à faire ici, je devais sortir. Alors même que je posais cette question, quelque chose a émergé de l'obscurité au-dessus de moi : quelque chose qui n'était ni froid ni mort ni sombre, mais l'exact opposé de tout cela. (...) Tournant lentement, cela irradiait de fins filaments d'une lumière blanche et dorée, et peu à peu l'obscurité autour de moi a commencé à se fendre et se disperser. La lumière s'est approchée, puis au centre une ouverture est apparue. J'ai commencé à m'élever, je suis passé à travers cette ouverture et je me suis retrouvé dans un monde entièrement nouveau. Le monde le plus étrange et le plus beau que je n'avais jamais vu. Brillant, vibrant, extatique, stupéfiant... »
(Il faut lire le livre de cette incroyable NDE : « La preuve du paradis. Voyage d'un neurochirurgien dans l'après-vie... », Dr Eben Alexander, Simon & Schuster, États-Unis, 2012 ; édition française Guy Trédaniel, Paris, 2013, 2014. Pages 49-51, 59-60.)6. Instantanéité. (11)
Comme il y a toujours la règle, et l'exception à la règle, il existe encore une sixième classe de scénarios qui ne font état d'aucun passage, quel qu'il soit. La transition dans cette autre dimension de conscience et de réalité est spontanée et quasi immédiate. En voici un exemple parlant.
« On était en train de m’opérer quand quelque chose s’est mal passé, j’ai jailli hors de mon corps et j’ai rencontré une lumière intense. J’ai eu la sensation d’être extraite par le haut de la tête, par le chakra coronaire. La lumière était plus brillante que le soleil ! Elle me donnait de l’Amour inconditionnel. Elle m’a expliqué que je devais repartir, car j’avais trois enfants à élever. Sans paroles, de nombreux mystères du monde m’ont été révélés. Il n’existe ni enfer ni paradis, il n’y a que des expériences ni bien ni mal non plus ! La religion m’avait faussement enseigné, le monde Spirituel allait m’enseigner à procéder correctement ! Je n’avais pas encore acquis la « maîtrise » de moi-même. Je voulais rester avec cette “ Présence ”, car je l’aimais plus que ma famille, mais j’ai été catapultée dans mon corps souffrant. »
(NDERF Anna.)Des descriptions de monde paradisiaques et infernales reviennent régulièrement dans les récits d'EMI, les notions de bien et de mal également. Mais paradis et enfers y sont avant tout une question d'état de l'être, de dispositions de la personne, et non une question d'élection ou de damnation. Le bien et le mal y sont généralement appréhendés sous l'angle des effets que nos comportements positifs ou négatifs peuvent avoir eus sur ceux qu'ils ont concernés, et non comme une question de morale pour laquelle nous serions ou récompensés, ou punis. On est très loin de l'image d’Épinal, souvent simpliste et réductrice que les religions nous en donnent. Dans ce contexte, il est donc possible de dire qu'il n'y a effectivement ni bien, ni mal, ni paradis, ni enfer, mais « expériences », et « maîtrise de soi », ou degrés divers de centration en soi, ce qui est évidemment très différent.
« Je pouvais sentir mon esprit réellement quitter mon corps. J'ai vu et entendu les conversations entre mon mari et les médecins qui se déroulaient à l'extérieur de ma chambre, à environ 40 pieds dans un couloir. Plus tard, j'ai pu vérifier cette conversation avec de mon mari choqué. Ensuite, j'ai effectivement « traversé » vers une autre dimension, où j'ai été englouti dans un sentiment total d'amour. J'ai aussi ressenti une extrême clarté de pourquoi j'avais le cancer, pourquoi j'étais entré dans cette vie en premier lieu, quel rôle tout le monde dans ma famille avait joué dans ma vie dans le grand schéma des choses, et généralement comment la vie fonctionne. La clarté et la compréhension que j'ai obtenues dans cet état sont presque indescriptibles. Les mots semblent limiter l'expérience - j'étais à un endroit où j'ai compris combien il y a de plus que ce que nous sommes capables de concevoir dans notre monde tridimensionnel. J'ai réalisé ce qu'est une vie de cadeau, et que j'étais entouré d'êtres spirituels aimants, qui étaient toujours autour de moi même quand je ne le savais pas. »
(NDE Stories. Anita Moorjani NDE : http://ndestories.org/anita-moorjani/)Sur les 22 témoignages cités ici, 14 ont été empruntés au site de la NDERF, 8 à des articles et des ouvrages divers. Je tiens ici à remercier le Dr Jeffrey Long qui nous a donné l'aimable autorisation d'utiliser cette énorme banque de données mondiale pour ce forum. C'est un grand privilège pour lequel nous lui sommes infiniment reconnaissants. C'est une ressource qui enrichira considérablement notre présente enquête. Je ne saurais que vous recommander la lecture de ses deux livres, parmi les meilleures références dans ce domaine : « L'évidence de l'après-vie » et « God and the Afterlife ». Jeffrey et Jody Long sont les corrélateurs du site de la NDERF (Near Death Experience Research Foundation, Fondation pour l'étude des expériences de mort imminente). Je vous recommande la lecture de cette page de leur site qui en constitue une parfaite introduction, « Information générale pour les médias français » :
http://www.nderf.org/French/media_writeup.htmSur les presque 100 EMI retenues dans le cadre de cette étude pour leurs scénarios de passage clairement identifiés, nous obtenons la répartition statistique suivante, classée dans l'ordre décroissant de récurrence :
- Le tunnel dans tous ces états (56) :
- Ascension, vol. (14)
- Instantanéité. (11)
- De l'ombre à la lumière. (10 + 11 tunnels obscurs)
- Enfers. (4)
- Autres scénarios de passage. (2)
Sur ces 97 EMI, 56 évoquent explicitement l'expérience d'un passage par un tunnel, 41 développent d'autres scénarios. Ces valeurs ne sont qu'indicatives, une enquête impliquant un protocole strictement scientifique serait nécessaire pour confirmer ou infirmer cette estimation.
Sur les centaines de récits parcourus, beaucoup ne mentionnent pas de tunnel ou de scénario de passage pour de très nombreuses raisons. Soit que les témoins omettent de mentionner cet épisode, portant l'attention sur d'autres aspects de l'expérience qui ont davantage retenu leur attention. Pour confirmation, certains témoignages sur le site de la NDERF ne mentionnent le tunnel que dans le questionnaire qui complète certains de ces récits. Soit que les témoignages restent trop généraux ou approximatifs. Cette phase a aussi parfois pu être oubliée. Dans ces conditions, il restera difficile d'établir une telle statistique. Il est pour autant presque certain que toutes les expériences d'EMI impliquent, dans leur grande majorité, une modalité de passage de ce monde terrestre à celui décrit dans les EMI, à l’exception notoire des 10 % qui font état d'une transition spontanée et immédiate.
Il est donc possible, dans le cadre de cette enquête, d'affirmer avec une relative certitude que nous avons autour de 60% de chance de faire l'expérience de la traversée d'un tunnel, environ 30% de chance de vivre d'autres scénarios de passage, et à peu près 10% de chance de vivre une transition immédiate.
Faisons l'inventaire à présent des 56 scénarios de tunnels différents, classés dans l'ordre décroissant de récurrence :
Tunnel lumineux - tunnel de lumière - porte - ouverture. (16)
Tunnel ou couloir sombre, obscur. (11)
Tunnel autre. (9)
Tunnel et Lumière. (6)
Tunnel - revue de vie. (6)
Tunnel tourbillonnant - tunnel spiralé. (4)
Tunnel - esprits défunts. (2)
Tunnel - enfers (2)
Certains récits peuvent être classés dans deux ou trois catégories différentes en même temps. Pour ne citer que celui d'Eben Alexander classé sous « Enfers », qui pourrait aussi entrer dans la catégorie : « Tunnel et ouverture lumineuse ».
Ces valeurs restent donc relatives, toujours est-il qu'il est surprenant de constater que le soi-disant « tunnel noir » si souvent désigné dans les médias est presque deux fois plus souvent décrit comme étant lumineux plutôt qu'obscur ! En réalité, il n'est décrit comme étant obscur que 11 fois sur 45, c'est-à-dire qu'une fois sur quatre !
Il est donc bien plus souvent décrit comme étant lumineux, mais encore tourbillonnant, coloré, cotonneux, nuageux, ou bleu. Il est parfois aussi vivante mémoire de nos vies, procession d'esprits défunts, rayon, pont ou porte de lumière. Parfois, c’est une ombre, une présence, un être de lumière qui nous y introduit, nous y accompagne, ou nous accueille de l'autre côté. Nous y sommes aspirés, ou nous nous y hissons avec force, nous flottons doucement à l'intérieur, ou nous y déplaçons à des vitesses vertigineuses, de face ou de dos, parfois en déviant notre trajectoire afin de sentir sa surface. Il monte souvent dans les cieux, mais descend aussi quelques fois dans les profondeurs de la Terre, lorsqu'il ne s'ouvre pas à travers les choses qui nous entourent.
Une autre certitude s'impose, il n'y a presque jamais de tunnels ou de scénarios de passage sans cette lumière aussi éblouissante que mystérieuse, qui nous attend, qui nous appelle, et qui nous accueille de l'autre côté du grand passage ! Et c'est à cette nouvelle étape de nos futures pérégrinations que nous consacrerons le prochain chapitre de ce forum.
En attendant s'il est certain que le survol de cet extraordinaire foisonnement de scénarios de passages a son intérêt, il est évident que ces récits valent bien davantage encore pour la vision globale qu'il nous donne de cet étonnant phénomène que représente le fait de mourir. Ne devrions pas dire le fait de revivre, et comme jamais auparavant !
Ils nous livrent également de nombreux et précieux enseignements sur la vie que nous sommes à vivre, ici et maintenant, sur la relation à soi-même, aux autres, au monde, sur la société, la religion et la science. Le voile commence à se lever, pour nous faire entrevoir une autre réalité, qui respire en même temps étroitement, et intimement avec celle de notre monde terrestre.
Oui définitivement, la réalité qui nous entoure est bien plus que ce que nous croyons qu’elle est, et ce que nous sommes véritablement va beaucoup plus loin que ce que nous pensons être ! Avec les EMI nous avons affaire à un domaine de connaissance entièrement nouveau, qui « ouvre » et qui « agrandit » considérablement les perspectives de cette vie et de ce monde terrestre. Le champ du réel s'en trouve considérablement élargie et approfondie, un peu à l'image de ce qu'il en a été lorsque nous avons découvert que notre univers était en réalité peuplé de milliards de milliards de galaxies, et que la matière était essentiellement constituée de vide, et de quelques essaims de particules lumineuses, elles-mêmes constituée de sous particules, sans masse ni volume, ayant une existence hors du temps.
Quelqu'un me disait récemment : « que nous avons d'abord une vie terrestre à achever avant de penser à une autre vie ! » Penser que la conscience, notre conscience individuelle, résulte de la seule activité cérébrale et que la mort du corps entraine notre fin, ou au contraire, que notre conscience à une existence potentiellement indépendante du cerveau et du corps et que lorsque celui-ci meurt elle s'en affranchit pour continuer à vivre et à évoluer dans d'autres mondes change considérablement notre façon de voir la vie et donc de la vivre au quotidien ! Bien davantage, les enseignements qui ressortent de ces milliers de récits de NDE, ainsi que les transformations que ces expériences opèrent chez ceux qui les ont vécues, apportent une toute nouvelle donne. Cette nouvelle donne, ou plutôt ce nouveau corps de connaissances est en train de radicalement transformer notre vision des choses, de la vie, et de son quotidien même. Ces enseignements ont le pouvoir de nous rendre plus libres, plus responsables, plus créatifs, plus légers et plus joyeux aussi.
Tout avec vous, en chemin.
Patrick
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